La réalité telle que nous la percevons, à partir de nos cinq sens, est-elle l’unique réalité ? Pouvons-nous nous fier uniquement à nos cinq sens ? Pourquoi percevons-nous différemment une même situation ? C’est quoi la réalité ?
1. Spectre de Lumière
Ce que nous observons avec nos yeux, dans le spectre visible, se situe entre les longueurs d’ondes 380nm – 780nm. Ceci représente une fraction infinitésimale, comme montré sur la figure ci-dessous (partie colorée), par rapport au spectre électromagnétique, détecté jusqu’à présent. On ne peut observer que ce qui est reflété par la lumière, le reste échappe à notre perception, bien qu’il existe tout autour de nous. Par exemple, la matière noire semble représenter une masse environ six fois supérieure à celle de la matière visible [1]. C’est-à-dire six fois supérieure au spectre électromagnétique dont une très petite fraction peut-être perçue par l’humain. Ainsi, ce que l’on ne voit pas, ne signifie pas qu’il n’existe pas.
Notre champ de vision est très limité. Aussi, il est possible que les technologies actuelles ne peuvent pas détecter tout ce qui existe et que le spectre électromagnétique pourrait être plus large. De là, la matière que nous connaissons et qui constitue toutes les étoiles et les galaxies ne représente que 5 % du contenu de l’Univers [1]. Le monde invisible dépasse largement ce qui est visible et nous connaissons très peu de choses sur cette réalité, voire possiblement des autres réalités.
2. Décodage par le corps humain
La physique quantique a pu définir la structure de l’atome qui compose tout notre univers. En effet, 99.99% de vide ou de champ énergétique constitue l’atome (à lire Télépathie : Êtes Vous un Télépathe ?). De là, la physique quantique est venue révolutionner la physique newtonienne et elle stipule que tout est énergie. Alors, si tout est énergie, comment est-il possible que tout ce que nous observons nous paraît si solide ?
Notre perception, comme nous venons de le voir, est très limitée, voire ne voit qu’une portion infinitésimale de tout ce qui nous entoure. Nous pouvons assimiler le corps humain à un bio-ordinateur. D’ailleurs, on commence à y installer plusieurs programmes depuis le dernier trimestre de grossesse dans le ventre de notre mère, jusqu’à ce jour. Ces programmes sont les conditionnements nécessaires pour vivre dans cette réalité et interagir avec elle. Bien évidemment, notre corps physique n’est pas mécanique, comme un robot. En revanche, il représente un outil de communication dont le programmeur, nous-mêmes, pourrait être assimilé à un système intelligent vivant, une conscience infinie, un moi intelligent supérieur, etc. qui réalise une expérience humaine à travers ce corps. Nous ne sommes pas un corps physique, mais nous sommes cette conscience infinie. Cette dernière n’est pas associée au mental humain conditionné par les programmes téléchargés de notre environnement (famille, éducateurs, télévision, ….).
Notre réalité est limitée à une certaine bande de fréquences, nommée spectre visible, puis notre corps-mental est l’outil qui permet de décoder ces informations. Ainsi, s’identifier à cet outil nous éloigne de notre vraie essence, cette conscience infinie, le divin en nous, ou tout ce que vous êtes habitué à l’appeler. Les outils sont là pour être utilisés lorsque l’en a besoin et non s’accaparer le rôle de notre vraie identité. Nous ne sommes pas l’ordinateur avec ses logiciels installés mais l’utilisateur.
Lorsque l’on observe l’extérieur, ces informations captées par nos yeux, par exemple, sont communiquées au cortex visuel qui se trouve à l’arrière du cerveau. Ces informations qui existent sous forme de fréquences ou de champs d’énergie sont transformées en signaux électriques pour être traités par le cerveau. Bien évidemment, ces informations proviennent du spectre visible qui représente une infime portion de ce qui existe réellement. Nos yeux, ne peuvent pas décoder tout ce qui existe. Toutefois, la vue domine de 80% à 85% notre perception, notre apprentissage, notre cognition et nos activités [2]. De plus, 10 milliards de bits d’informations arrivent à la rétine, 6 millions de bits entrent dans les nerfs optiques, mais seulement 100 bits par seconde constituent la perception consciente [3]. Possiblement, d’autres informations constituent notre perception subconsciente. C’est pour cela, qu’on n’arrive pas à voir les mêmes détails, par exemple, face à une scène et de se dire « je n’ai jamais remarqué cela auparavant », à moins de focaliser notre attention là-dessus.
« Le processus de la « vue » est complexe et la chaîne comporte des composantes anatomiques, physiologiques, neuropsychologiques et psycho-émotionnelles. Avec un processus aussi complexe pour la « vue », il n’est pas surprenant qu’il y ait tant d’occasions de faire des erreurs [3]. »
Est-ce que notre cerveau peut nous tromper ? Oui. Ne vous est-il jamais arrivé de regarder une image et lorsqu’on vous montre les figures cachées, on arrive alors à les distinguer. Aussi, ne vous est-il jamais arrivé de lire un texte, surtout le vôtre, et de ne voir aucune faute d’orthographe ? Toutefois, lorsqu’une autre personne nous montre l’erreur, on s’étonne de ne pas l’avoir remarqué, malgré plusieurs lectures. En effet, le cerveau, en traitant les informations, remplit les vides et arrange les choses suivant ce que l’on s’attend à voir.
Certaines études scientifiques, ont aussi montré que moins de 50% des informations passent par les yeux, le reste provient de nos croyances et de nos attentes par rapport à ce l’on attend percevoir. Cela veut dire, nos émotions, nos mémoires, nos croyances et nos expériences façonnent notre perception. C’est pour cela qu’une même situation peut être perçue différemment par plusieurs personnes. En effet, cela dépend des conditionnements de chacun. Une même situation peut faire rire l’un, dégoûter l’autre, ne rien susciter, etc.
In fine, les images captées par nos yeux sont, d’ailleurs, inversées et en deux dimensions [4]. Puis, au niveau du cortex visuel, l’image va être reconditionnée, sachant qu’elle a subi plusieurs traitements, par d’autres parties du cerveau, pour interpréter et donner un sens à cette image.
« Nous ne voyons pas le monde tel qu’il est mais tel que nous sommes » – Emmanuel Kant.
Supposons, tu nais et tu vis, par exemple, dans un village, bien enfoui dans une forêt, sans savoir qu’il existe d’autres villages partout ailleurs. Ainsi, tes programmes et tes conditionnements ne peuvent pas te permettre d’imaginer d’autres formes de vie à part celle de ton village. Cela ressemble au film « Truman show », dont le héros, depuis sa naissance vit dans un monde qui n’est qu’un gigantesque plateau de tournage. Tous ceux qui l’entourent sont des acteurs et lui seul ignore la réalité. C’est aussi un peu comme si nous portons des casques de réalité virtuelle. On imagine, on ressent, on se déplace et on fait plein de choses, alors qu’en réalité, tout se passe dans notre cerveau-mental qui traite ces informations.
La réalité nous semble si solide puisque l’on a été conditionné à en faire cette interprétation, alors que la physique quantique stipule que tout est énergie. Le monde nous paraît si solide alors qu’il est constitué de 99.99% de vide ou d’un champ d’énergie ou comme l’a spécifié John Wheeler [5] – considéré être le physicien des physiciens – d’informations.
La solidité de ce que l’on perçoit est une croyance solidement ancrée en nous, comme nous croyons que nous sommes un corps physique.
« Il est plus facile de briser un atome que de briser un préjugé. » Albert Einstein
3. Monde Holographique
L’holographie a été découverte en 1948 par le physicien hongrois Dennis Gabo, lui valant un prix Nobel en 1971. C’est un procédé physique qui permet, grâce au laser, d’enregistrer sur une surface les informations concernant le volume d’un objet.
Un hologramme est une projection par un laser scindé en deux faisceaux. L’un vise l’objet à holographier et l’autre l’inscrit sur une plaque photographique. La projection n’est qu’une illusion et une forme d’onde d’information. L’image paraît solide alors qu’elle ne l’est pas. Cette technique est largement utilisée, par exemple, pour faire des représentations de concert de célébrités décédées, dans les médias, etc. Chaque partie de l’hologramme contient l’ensemble des informations. C’est-à-dire, si l’on coupe en deux (voire plus) un hologramme, chaque partie contient ce dernier en entier.
La théorie de l’univers holographique a été prouvée par différentes études et acceptée par la communauté scientifique. En 1969, Karl Pribram [6], pionnier dans la recherche du cortex cérébral et de la mémoire stipule que notre cerveau utiliserait des modèles holographiques. Notre cerveau est comme un outil qui permet de produire des images avec les cinq sens intégrés. Nos mémoires et nos souvenirs seraient des hologrammes et seraient stockés dans le cerveau mais pas à un point précis. Ils seraient partout et nulle part ailleurs. Le cerveau ne fait que convertir les fréquences en des images hologrammatiques, c’est-à-dire notre réalité. Ainsi, un hologramme permet de mémoriser les données sous forme vibratoire.
David Bohm, un célèbre physicien quantique, conforta la théorie de Karl Pribram et stipule que l’univers est holographique. Pour lui, notre perception de la réalité, avec nos cinq sens, est très limitée et il n’y a aucune séparation entre la matière et la conscience.
« … l’espace et le temps ne sont plus les facteurs dominants qui déterminent les relations de dépendance ou d’indépendance entre les éléments… » David Bohm
D’ailleurs, Bohm a trouvé une explication à la fameuse expérience d’intrication quantique, selon laquelle une même particule, séparée en deux, pouvait interagir simultanément aux mêmes stimuli, indépendamment de la distance qui sépare les deux parties. Selon Bohm, la séparation est illusoire et ces particules ne sont pas séparées. Tout comme l’hologramme coupé en petites parties, chacune de ces dernières va conserver l’information toute entière, représentant l’hologramme en entier.
Principe holographique
Ce principe a été introduit par Gerard ‘t Hooft en 1993, puis amélioré par Leonard Susskind en 1995 [7]. Ce principe est le suivant :
« La quantité maximale d’informations contenues dans un volume d’espace ne peut être plus importante que celle qui est emmagasinée à la surface de ce volume…. Toute l’information contenue dans un volume d’espace peut être décrite par l’information contenue à sa surface… »
Cela veut dire que la surface en 2D contient toute l’information en 3D. Par exemple, les murs contiennent les informations d’une pièce de maison. Aussi, un CD, sur lequel on grave des informations, contient les informations du film projeté sur la télévision, en quelque sorte sous forme 3D. Le CD contient les informations du film mais pas les vrais décors, acteurs, etc.
Cette théroie vient révolutionner notre perception de la réalité. Cette théorie nous dit que notre univers 3D, y compris les galaxies, les planètes et nous-mêmes ne sont qu’une projection holographique d’informations décodées à partir de notre corps-mental ou d’une surface lointaine dans l’univers. De là, notre réalité n’est qu’un hologramme.
Certains scientifiques imminents comme Leonard Susskind, David Bohm et d’autres, y compris, de grands philosophes et des mystiques pensent que notre réalité 3D est une illusion. Je vous invite à regarder cette petite vidéo explicative.
“La réalité n’est qu’une illusion, quoique très persistante” – Albert Einstein
J’aimerai citer John Wheeler, l’inventeur du terme trou noir, père de la cosmologie quantique et décédé en 2008 :
« Je crois que ma vie, en physique, se divise en trois périodes.
J’ai d’abord cru que tout était fait de particules.
Dans ma seconde période que tout était fait de champs.
Dans cette troisième, mon impression est que tout est fait d’informations. » [8]
On comprend ici que les particules, les champs et les informations sont la même chose mais présenté sous différentes formes. David Icke, dans son livre « L’illusion de la Réalité » (bien que je ne suis pas d’accord avec certains points exposés dans ce livre) explique que le fait d’observer permet de décoder l’information ou les formes d’ondes qui passent par nos cinq sens pour être transformées en signaux électriques. Ces derniers sont alors traités par le cerveau et notre ADN en les décodant sous forme digitale, puis sous forme d’une projection holographique. La numérologie est l’expression digitale des informations énergétiques ou des fréquences. Lorsque les nombres ne cessent d’apparaître dans notre vie, c’est qu’il y a quelque chose qui est en train d’arriver au niveau d’informations.
Tout dans l’univers, notre cerveau, notre corps et l’univers lui-même existent sous forme d’informations énergétiques qui décodent d’autres informations énergétiques pour projeter une forme holographique. Rappelons que nous ne percevons qu’une fraction infinitésimale du spectre visible. De 10 milliards de bits d’information qui arrivent à la rétine, seulement 100 bits par seconde constituent la perception consciente soit 0,000001% de ce qui existe dans la réalité. Aussi, notre perception est constituée de moins de 50% de ce que l’on voit et le reste est complété par notre cerveau selon nos conditionnements. Si l’on a été conditionné à croire que tout est réel, cette croyance, qui remonte à des milliers d’années, est sûrement bien ancrée en nous et tout ce que l’on voit ne peut-être que réel. Ainsi, notre niveau de conscience actuelle, avec nos cinq sens, ne peut que décoder cette réalité.
“Voir sans penser, c’est voir totalement” – Krishnamurti
[1] https://home.cern/fr/science/physics/dark-matter
[2] https://www.brainline.org/article/vision-our-dominant-sense
[3] D. Sabih et al. Image Perception and Interpretation of Abnormalities; can we believe our eyes? Can we do something about it? Insights Imaging. 2011 Feb; 2(1): 47-55.
[4] https://thebrain.mcgill.ca/flash/capsules/pdf_articles/la_vue.pdf
[5] John Wheeler est l’un des derniers collaborateurs d’Einstein, inventeur du terme trou noir et père de la cosmologie quantique.
[6] Karl Pribram. The Neurophysiology of Remembering. Scientific American 220. January 1969, pp. 76-78.
[7] Leonard Susskind. The World as a Hologram. Journal of Mathematical Physics (J. Math. Phys.), vol. 36, 1995, p. 6377-6396.
[8] John Wheeler. Black Holes and Quantum Foam, 1998.
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