On s’attache à quoi et pourquoi on le fait ? L’attachement nous fait-il du bien ou du tort ? L’attachement est-il illusoire ?
Moi : Alors, ça c’est à moi, ça aussi, celui-là aussi, je ne veux que personne les salisse, les touche ou les casse, sinon ils auront affaire à moi. Puis, lui, il ne doit pas sortir sans moi, tout de même, car moi aussi je veux sortir et je veux ne pas rester seule. D’ailleurs, je vais le lui dire.
Moi supérieur : Alors, tout t’appartient, même les personnes ? Tu as le contrôle sur tout et c’est toi qui décide ? Ce n’est pas fatiguant tout ça sur le plan émotionnel et physique ?
Moi : Pas du tout car tout doit être à sa place et puis, lui ne m’appartient pas réellement mais il doit tout de même rester avec moi.
Moi sup : Tu crois qu’en ayant ce genre de pensées et en t’attachant à tout ce qui est extérieur à toi, ça te fait du bien. Personne ne t’appartient à part toi-même et tu ne fais que souffrir en t’attaquant aux autres, croyant que cela te fait du bien alors que tu fais du tort à tout le monde.
Moi : L’attachement me fait sentir bien et aimée.
Moi sup : L’attachement ne fait que renforcer l’illusion que tu as besoin du monde extérieur pour te faire sentir bien et aimée alors que cela est éphémère. Il y aura toujours, cette autre chose qui viendra te déranger. De plus, tu n’as le contrôle sur rien à part sur toi-même. Tu veux créer le monde selon tes besoins et tu t’oublies en reniant ton amour envers toi-même. Vivre de la sorte ne fait que t’user sur tous les plans. Apprend plutôt à t’aimer et à t’accepter comme tu es avec tes défauts et tes qualités, tu apprendras ainsi à le faire avec les autres qui t’aimeront en retour au lieu de te rejeter. Détache-toi aussi de ces pensées qui ne font que renforcer la défense de tes propres opinions contre les autres. D’ailleurs, l’attachement concerne aussi ton modèle de pensées et de croyances qui constitue ton identité. C’est pour cela que c’est difficile de se détacher au début car tu vas laisser tomber l’identité que tu as construite et tant chérie tout au long de ces années.
Moi : Quoi ? Mon identité et l’image que je donne aux autres, c’est toute ma vie !
Moi sup : Tu as peur n’est-ce pas de te dés-identifier de cette personnalité, c’est ton égo qui te fait peur ?
Moi : Oui, j’ai peur.
Moi sup : En réalité, l’égo n’aime pas être démasqué. Imagine si tu n’avais plus rien à protéger. Tu sentiras une liberté et une paix immense, au lieu de t’inquiéter de ce qu’on dira-t-on, de ton attachement aux choses matérielles et aux autres personnes car tu t’apitoies sur ton sort. Je ne dis pas qu’il ne faut pas posséder des biens matériels mais il faut apprendre à relativiser les choses et à ne pas conditionner son bonheur et son bien-être sur ces dernières car elles ne sont pas éternelles. Par ailleurs, tu as tout en toi pour gérer cela afin d’acquérir ta paix d’esprit et ta santé. Arrête ton attachement aux autres et soit ok de ne pas être incluse, invitée ou aimée telle que tu es. Personne ne peut combler tes besoins à part toi-même. Apprend aussi à bien souffrir.
Moi : Bien souffrir ?
Moi sup : Souffrir fait partie de la vie et c’est difficile au début. Apprendre à bien souffrir signifie apprendre à te détacher et à accepter ce qui te fait souffrir sans prendre attache et le nourrir car cela ne fait que perpétuer ta souffrance.
Moi : Ah oui, il faut bien s’entraîner pour cela.
Moi sup : Dis-moi qu’est-ce que tu es en train de faire là sur terre, à part vivre ? C’est cela le sens de la vie pour profiter pleinement de tout ce qui t’entoure. Ne préfères-tu pas passer du bon temps sur terre ou es-tu là pour vivre en enfer. Vis, ris, aime, joue et profite que tu sois vivante, prend les choses à la légère. Tu verras qu’en apprenant à t’aimer et à vivre pleinement et légèrement ta vie, tu rayonneras. Par ailleurs, tu seras une source pour attirer à toi toutes les belles choses.
Moi : Mais lui ne doit pas sortir sans moi tout de même.
Moi sup : Tu crois que s’il sort et il te laisse, il ne t’aime pas, ce qui n’est pas vrai. Cependant, en réalité, tu ne cherches qu’à te sentir bien à travers cet environnement extérieur, n’est-ce pas ? Si tu ne veux pas faire ne serait-ce qu’un petit effort, tu t’enfonceras encore dans ce cercle vicieux.
Je ne sais pas si tu te rappelles de l’exemple du hamster qui tourne en rond dans sa roue sans avancer. Cette cage dorée sera la tienne et tu resteras là plantée sans avancer en croyant que c’est cela la vie. Tu n’auras alors qu’une vision et une conscience limitée de ce qu’est la vie. Après tout, c’est ton choix. Toutefois, dans ce cas, assume que tu es l’unique responsable de tout ce qui t’arrive. En revanche, si tu commences à faire sortir ta tête de cette petite cage, tu verras un monde beaucoup plus vaste de ce que tu imaginais. A toi de voir.
Moi : Hum, vu de cet angle, ce n’est pas très glamour de s’attacher à ce modèle de pensées, aux choses et aux personnes car c’est vraiment illusoire de croire que je ne peux me sentir bien qu’avec eux.
Moi sup : On commence alors à changer notre perception de voir les choses. Alors, l’attachement te fait réellement du bien ?
Moi : Non, moi je ne cherche qu’à me sentir aimée et libre de toute chaîne qui perturbe ma paix d’esprit.
Moi sup : D’après toi, ton attachement aux autres ça touche qui ? Qui n’aime pas qu’on lui fasse des remarques, qu’on l’attaque, qu’on le juge ? C’est ton égo. Es-tu ton égo ? Non, tu es plus que cela, tu es l’essence même de la vie. Tu es tel que dieu ou cette conscience universelle t’a créé. Qui ressent le jugement et les opinions des autres ? c’est l’égo. Si l’égo n’est plus touché et ne tend plus à se protéger, tu es libre.
Attention, je ne dis pas que tu vas accepter les insultes et qu’on t’humilie mais tu ne seras plus en réaction car tu mettras fin à ces comportements de la part des autres en sachant bien t’exprimer et à te retirer de la situation ou à l’accepter complétement. D’ailleurs, ceci est une marque d’amour envers toi et envers l’autre aussi. Ce dernier doit être stoppé dans son élan puisqu’il souffre réellement et ne sait pas réagir autrement qu’ainsi. Il a oublié qui il est en réalité.
Moi : Ça fait beaucoup d’attachements qu’on a, aux choses matérielles, aux personnes, à notre égo. Déconstruire cela, va prendre du temps.
Moi sup : En prendre conscience c’est déjà un pas géant. Par la suite, t’observer, accepter tes comportements et ceux des autres, même si tu n’es pas d’accord, savoir t’exprimer, communiquer et se détacher de la situation, sont les étapes à suivre. Bien évidemment, il y a plusieurs techniques proposées ici sur terre qui aident à créer un état interne de référence de calme et de paix, indépendamment des conditions extérieures. On apprend à être confortable de ne rien contrôler. D’ailleurs, la mort nous apprend que l’attachement, par exemple, aux choses matérielles est insignifiant.
Moi : Oui, c’est vrai, la mort nous rappelle la simplicité de la vie.
Moi sup : La mort nous apprend tout simplement à vivre car elle fait effondrer toutes les illusions qu’on s’est faites. Là on réalise qu’est-ce qui a réellement de la valeur pour nous, aimer sans compter et apprécier les petites choses. L’attachement ne fait que nous emprisonner.
Imagine-toi en train de jouer à un jeu de réalité virtuelle, ton vrai monde est celui que tu observes à travers ton casque. Tu n’imagines même pas qu’il existe d’autres réalités à part celle-là. Lorsque tu prends conscience qu’il existe un autre monde, tu vas ôter ce casque et découvrir une autre réalité beaucoup plus vaste. Certains se plaisent dans cette réalité virtuelle et croient qu’il n’y a rien d’autre à part cela. D’ailleurs, ils ont peur de découvrir ce monde inconnu, tant ils s’attachent à cette réalité qui n’est pas forcément la meilleure pour eux. En vérité, ils ont peur même du changement et de sortir de leur zone de confort. Ils n’oseront jamais enlever ce casque. Alors, es-tu prête à emboîter le pas et à ôter ce casque ?
Moi : Oui, puisque comme tu as dit on est là pour ça, on ne fait que vivre alors apprenons à aimer la vie et à la vivre.
Moi sup : Tu es bien réceptive aujourd’hui.
Moi : Ça a été toujours le cas sauf qu’après j’oublie quand je suis prise dans la tourmente de la vie.
Moi sup : C’est comme si tu remets ton casque et tu plonges dedans, c’est-à-dire tu retombes dans les schémas inconscients auxquels tu t’es habituée. Tant que tu es en est consciente et que tu fais l’effort, dis-toi que tu es en train d’améliorer ta vie petit à petit et c’est déjà merveilleux. Persévère car en réalité c’est cela le changement, c’est ce chemin que tu as déjà emprunté, tu es en plein dedans. Le secret c’est d’être conscient que c’est cela la vie. Tout chemin que tu empruntes est le bon car tu en fais l’expérience et c’est la meilleure que tu puisses avoir pour le moment pour évoluer.
Moi : Merci, c’est très encourageant de savoir qu’au final tous nos choix sont bons. D’ailleurs, on ressortira toujours avec quelque chose qui ne peut être que bénéfique pour nous, bien que sur le moment, on ne le réalise pas.
Moi sup : N’oublie pas que rien n’est solide dans cet univers et l’attachement n’est que mental.
Moi : Ok, merci.
Thanks.